Contexte économique
L’économie américaine continue de bénéficier de la vigueur de l’activité dans les services et l’estimation en temps réel du PIB pour le troisième trimestre calculée par la FED est à nouveau révisée en hausse. Le rapport sur l’emploi a lui aussi rassuré les investisseurs mais nous soulignons encore que les données sont peu fiables avec des révisions régulières et les indicateurs avancés ne sont pas aussi favorables.
Mais le principal risque est bien évidemment celui des élections américaines dont le résultat est plus qu’incertain (Graphique #1). Si Donald Trump semble être le candidat le mieux armé pour répondre aux problèmes des américains selon un sondage du Wall Street Journal, son caractère trop « extrême » le pénalise. Les conséquences économiques des programmes des deux candidats sont aussi incertaines et le moins mauvais des scénarios serait celui d’une victoire de l’un ou l’autre candidat avec un congrès divisé. Il nous semble, enfin, qu’un risque est actuellement sous-estimé par les investisseurs : l’impossibilité de déterminer le gagnant des élections avant plusieurs semaines à l’image de ce qui s’était passé en 2001 et un interminable recomptage des voix en Floride finalement favorable à Georges Bush Jr. Cette année ce sera probablement la Pennsylvanie qui jouera le rôle d’arbitre.
En Europe, l’activité se détériore à nouveau (#2). L’Allemagne ne rebondit toujours pas et il est légitime de penser que cela est désormais plus lié à un problème structurel que conjoncturel et l’activité française a déçu en septembre. L’inflation accélère sa décrue à 1.8% et passe sous l’objectif de la BCE.
En Chine, le gouvernement a enfin pris des mesures de relance monétaire significatives. Il y avait urgence à agir au vu de la faiblesse des indicateurs avancés ou de la contraction de la masse monétaire. Cet ensemble de mesures nous semble convaincant (#3) mais il doit être accompagné d’un plan de relance budgétaire.
Banques centrales
