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Le président d'Auris Wealth Management, Nicolas Walther, se consacre depuis juin 2024 intégralement à cette filiale suisse du groupe Auris Gestion.
09 janvier 2025, 20h00
Le gestionnaire de fortune genevois Auris Wealth Management (WM) veut pleinement assumer son rôle de consolidateur. Plutôt que de viser des portefeuilles de clients, il privilégie la collaboration avec de nouveaux associés pour assurer son succès futur. Son président Nicolas Walther, qui a grandi et commencé sa carrière en Suisse, a ensuite passé près de quarante ans à l’étranger. Après avoir créé et dirigé la filiale Lombard Odier Gestion à Paris en 2000, il a cofondé quatre ans plus tard et dirigé pendant 20 ans Auris Gestion dans la capitale française.
Le groupe employant 80 collaborateurs, dont 12 à Genève, revendique aujourd’hui des encours de 4 milliards d’euros et a généré en 2023 un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, affichant «une très forte croissance», souligne Nicolas Walther. Comme le second cofondateur Marc de Saint-Denis, il n’est pas issu de la gestion d’actifs, mais se considère plutôt comme un «spécialiste de la gestion de projets et de la création d’entreprises». Créée en 2015, la filiale genevoise Auris WM affiche une masse sous gestion (AuM) de 500 millions de francs, provenant pour une moitié de clients privés et pour l’autre de l’activité de distribution de fonds de placement. Le prochain objectif que s’est fixé le groupe est de franchir la barre des 5 milliards d’euros d’encours d’ici à 2027.
Le capital de la filiale, dont le conseil d’administration est composé exclusivement de citoyens suisses, reste à 100% en mains d’Auris Gestion à Paris. Cependant, les gérants obtiennent des «actions de préférence, ce qui leur donne la qualité d’associés. C’est un acte nécessaire pour montrer que nous sommes une société de personnes et il donne aux clients le message que les associés sont en responsabilité», explique le président d’Auris WM dans un entretien exclusif accordé à L’Agefi. Si les gérants jouissent d’une totale indépendance au niveau de leurs décisions de gestion, des collaborations existent pour la recherche ou le support informatique.
Selon Nicolas Walther, les cinq premières années à Genève ont permis de «tâter le terrain» et le projet n’a véritablement démarré qu’à partir de 2021. Après avoir quitté le poste de CEO d’Auris Gestion en juin 2024, «je me consacre désormais intégralement à l’aventure suisse, parce que j’en ai encore l’énergie et la motivation», a déclaré le président, qui siège également en tant que membre au conseil de surveillance de la maison mère. Pour développer les affaires en Suisse, il entend procéder selon le modèle d’une «maison d’associés» mis en place à Paris. «A Genève aussi, on observe des barrières d’entrée réglementaires et il y a des problématiques de succession. Nous avons démontré que nous savons bien les gérer», insiste Nicolas Walther.
Auris WM a récemment accueilli en son sein deux nouvelles entités. En 2022, l’entreprise a intégré le savoir-faire des gérants clés de Gadd Wealth Management dans le cadre d’un «asset deal» (achat d’actifs). Et l’année dernière, elle a procédé à une fusion par absorption avec Bastions Partners Office (BPO), une société disposant de «gérants très compétents, qui sont à la recherche de relais de croissance», précise Nicolas Walther. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas tant la manière dont ils exercent leur activité de gestion, domaine où il dit leur faire confiance, mais «que le projet fonctionne».
Le dirigeant a élaboré plusieurs portraits-robots des gérants susceptibles de rejoindre Auris WM. Il souligne son attachement à l’esprit entrepreneurial, qui est aussi à la base de leur rémunération. Par exemple, face à la hausse des coûts incompressibles, un gérant entrepreneur peut vouloir «réaliser des synergies» en rejoignant un groupe, tout en apportant ses idées.
La réglementation plus stricte des gérants indépendants en Suisse se traduit par de nouvelles opportunités. Des changements que Nicolas Walther dit avoir anticipés et qui font partie des raisons de son retour sur le marché helvétique. «Nous aurions presque aimé qu’elle arrive de façon plus brutale. Une fois que l’on se situe du bon côté de la réglementation, on peut construire là-dessus», souligne-t-il. Dans un premier temps, Auris WM a mis en place les structures nécessaires au niveau des finances et de l’administration, de la gestion des risques, du middle office et de la compliance (conformité juridique). «Nous pouvons accueillir 500 millions, voire un milliard d’encours de la clientèle dès demain», assure le dirigeant.
Afin d’accélérer le processus, le groupe dispose d’un fonds, Andera Acto, «qui vient le cas échéant offrir une ligne de crédit», pour des projets de développement aussi bien en France qu’en Suisse, sans remettre en question son indépendance, assure le président d’Auris WM.